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Les vieux cartons de
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La construction de la rotonde monumentale de Chambéry |
A la place de longues lignes explicatives, je vous propose de découvrir en images les travaux de construction. 25- La raison sociale de l'entreprise chargée de construire et assembler sur place les éléments de la charpente métallique de la future rotonde.
26- Les ouvriers terrassiers et maçons posent pour le photographe juste avant le début des travaux de construction de la future rotonde.
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27- Une vue d'un pilon à vapeur utilisé pour battre les pieux dans la nappe phréatique.
28- Positionnement d'un pilon à vapeur à cheval sur les futures fondations de la couronne (point d'appui de la coupole).
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29- Incident de chantier: un pilon mal calé s'est couché dans la tranchée où il était censé y enfoncer des pieux.
30- Extrait du plan de positionnement des pieux et massifs en béton sous le futur mur polygonal d'enceinte de la rotonde.
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31- Extrait du plan de montage des moises sur la tête des pieux.
32- Une vue de l'estacade réalisée pour la fabrication du béton destiné à recouvrir les moises et réaliser les futures voûtes.
33- Plan pour la réalisation des fondations sous les fosses de visite des 36 voies de la future rotonde.
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34- Réalisation des voûtes pour soutenir les fosses de visite, les voies et surtout les locomotives.
Dans un premier temps, sur les anciens marais remblayés de La Cassine, réalisation d'une excavation de 120 m de diamètre sur 6 m de profondeur (à la limite de la nappe phréatique).
A l'emplacement des futurs points d'appui des 18 piliers en pierre de taille du mur polygonal ainsi que des 18 piliers intermédiaires, réalisation d'autres excavations de 1,50 m de profondeur. A l'emplacement des futurs points d'appui des 18 piliers de la coupole, réalisation d'une excavation en couronne de 6 m de largeur et de 4 m de profondeur. A l'aide de pilons à vapeur, on enfonce dans le sol des pieux en bois (troncs de mélèzes) de 5,50 m sous les futurs piliers en pierre et de 8,00 m sous les futurs piliers de la coupole. Au total, sous la rotonde ainsi que l'atelier, on aura enfoncé 3.118 pieux ! |
Afin de les maintenir en position, ils sont coiffés à leur tête par des moises (pour éviter l'effet bouchon : ils sont enfoncés dans la nappe phréatique). Puis l'ensemble est recouvert par un massif en béton, de 1,50 m d'épaisseur pour les piliers du mur et de 4 m d'épaisseur pour la couronne.
Pour répartir la charge du futur bâtiment (murs et charpente) sur ses points d'appui, construction de tout un système de voûtes de 5,60 m de hauteur, à l'emplacement du futur mur polygonal. Pour les points d'appui de la coupole, construction sur la couronne d'un mur circulaire, ajouré à sa base par des voûtes. Dans son épaisseur (4,50 m) on y aménage l'aqueduc circulaire ainsi que l'amorce des 36 futures voûtes doubles qui seront édifiées pour soutenir les fosses à piquer (fosses de visite) L'ensemble sera ensuite remblayé. La profondeur des fondations sous les piliers du mur polygonal est alors d'environ de 12,60 mètres. La profondeur des fondations sous les piliers de la coupole est alors d'environ de 17,50 mètres. 35- Vue générale du chantier de réalisation du mur circulaire sur la couronne et de l'adjonction des voûtes doubles supportant les fosses à piquer.
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36- Une vue de la réalisation des fondations à l'emplacement du futur atelier de réparation accolé à la rotonde. A l'arrière-plan, le bâtiment des mécaniciens et chauffeurs. |
37- Plan en élévation des fondations sous le futur mur polygonal. |
38- Vue d'ensemble montrant le positionnement des voûtes sous le mur polygonal. |
39- Imposé lors de la décision de construire une rotonde à Chambéry, édification d'un bâtiment pour les mécaniciens et les chauffeurs. Plan vu de face. |
40- Le bâtiment vu de côté. |
41- Plan et aménagement du rez-de-chaussée du bâtiment. |
42- Plan et aménagement de l'étage. Retour en début de page |
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Première opération, à l'aide d'une chèvre (ancêtre de la grue), on procède au montage des 18 piliers principaux ainsi que des 18 intermédiaires. Puis, l'espace entre 2 piliers est bouché par un mur percé de 2 baies pour l'éclairage intérieur de la future rotonde. Une ceinture métallique encercle l'ensemble du bâtiment à son sommet. De longues pierres de taille terminent le haut du mur polygonal. 43- A l'aide d'une « chèvre » montage d'un pilier en pierre de Villebois destiné à supporter une partie de la future charpente métallique.
44- Le chantier de montage des piliers vu depuis le nouveau quai à combustibles
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La charpente arrive préassemblée. Il ne reste plus qu'à river les éléments entre eux et les positionner en lieu et place.
Première réalisation, le montage de la charpente de la partie annulaire. Les fermes d'arêtiers reposent d'un côté sur le pilier en pierre de taille par l'intermédiaire d'un chariot comprenant 4 galets. Du côté pilier de la coupole, elle y est rivée. L'articulation de l'ensemble se fait alors au pied du pilier par un joint creux (une rotule). Les fermes intermédiaires d'arêtiers reposent sur un pilier dit secondaire avec le même chariot et par contre, elles sont rivées au milieu de la poutre de ceinture, entre deux piliers de la coupole. Les 18 piliers de la coupole sont maintenus espacés entre eux par une poutre dite de ceinture. Juillet 1910, montage du premier arc de la coupole. Les ½ arcs arrivent en 3 parties, elles sont alors rivées entre elles. A l'aide d'une chèvre, ils sont hissés à hauteur puis rivés sur un pilier. L'autre extrémité repose alors à 27 m sur un grand échafaudage central dans l'attente de la venue de la pièce maîtresse qui doit relier les 18 arcs entre eux. La pièce maîtresse sera la seule pièce boulonnée de toute la charpente métallique de la rotonde. Avec ses 34,20 m de hauteur, la coupole offre une forte prise au vent qui risque de la faire vriller. Afin de combattre ce phénomène, elle dispose de 6 barres spéciales dites de contreventement. |
45- Plan d'une ferme d'arêtier de 27 mètres de portée pour la réalisation de la charpente métallique de la partie annulaire.
46- Détail du système d'articulation de la ferme d'arêtier sur le sommet du pilier en pierre de taille.
47- Coupe qui permet de bien visualiser le chariot permettant l'articulation de la ferme d'arêtier.
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48- Plan d'une ferme d'arêtier intermédiaire de 27 mètres de portée. |
49- Détail du système d'articulation de la ferme intermédiaire sur le pilier lui aussi dénommé intermédiaire. |
50- Les fermes d'arêtier sont rivées sur un pilier également commun à un arc de la coupole. Le pied du pilier métallique est monté sur un " joint creux " dénommé communément : rotule. |
51- Les ½ arcs de la coupole sont livrés en trois parties sur le chantier. Elles seront rivées entre elles avant le montage final en formant un arc de 55 mètres de corde (diamètre). |
52- Juillet 1910, montage en lieu et place du premier arc de la coupole. Les extrémités supérieures des deux ½ arcs reposent à 27 mètres sur un échafaudage central avant d'être définitivement fixés à la future pièce maitresse. Retour en début de page |
53- Les 18 ½ arcs sont en place et reposent sur l'échafaudage central. |
54- À 27 mètres de hauteur, la seule pièce boulonnées de la charpente métallique : la pièce maîtresse qui réunit les 18 ½ arcs.
55- La charpente métallique est terminée, place au travail des couvreurs. Le voligeage sur la partie annulaire est posé.
A noter sur la photographie, les anciennes remises du dépôt. À l'arrière-plan, celles du Victor Emmanuel et devant le prolongement réalisé par le PLM. L'ancien dépôt vit ses derniers jours.
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La couverture de celle-ci est réalisée en tuiles, celle de la coupole est en ardoises sur un double voligeage, conformément aux plans.
A noter sur une vue, l'aspect des anciennes remises : près de la rotonde, les remises de 1854 du Victor Emmanuel et devant les remises triples de 1882 du PLM. 56- Vu de plus près. Les trous dans le mur polygonal marquent l'emplacement de la ceinture métallique qui entoure l'édifice. Au premier plan, l'ancien pont tournant.
L'ancien dépôt vit ses derniers jours. Au cours de l'année 1911, la rotonde est livrée à l'exploitation. 57- Vue générale du nouveau dépôt des locomotives de Chambéry.
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En 1923, avec le début des travaux de l'électrification de la ligne de Chambéry à Modane, la rotonde est mise sous caténaires comme d'ailleurs toute la zone de la gare. Afin de suspendre et de tendre à hauteur l'ensemble des caténaires du centre de la rotonde à l'extrémité des 36 voies rayonnantes, la pièce maîtresse, communément dénommée " araignée " est suspendue à un câble isolé au sommet des 18 arcs de la coupole. Cette disposition sauvera certainement la coupole de la démolition. 58- 1911, la rotonde est en pleine activité.
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59- Depuis 1923, la rotonde de Chambéry est électrifiée afin d'accueillir les 4 nouvelles locomotives électriques commandées par le PLM afin d'être testées sur la ligne de la Maurienne. Elles seront livrées en 1926. |
60- 1929, mise en plaque de la 262 AE 3 (future 2CC2-3403). |
La reproduction des plans sont ceux qui était conservés dans « les archives mortes » de la Direction Régionale Alpes. Ils ont été consultés entre 1982 et 1983.
Les photos de construction de la rotonde proviennent des collections du Musée Savoisien de Chambéry.
Les photographies des dégâts à la rotonde proviennent du Services des Ouvrages d'Art de la SNCF Paris (confiées en 1976).
Les photos de restauration de la rotonde proviennent du Service Communication SNCF de Chambéry.
Quelques photographies et reproductions de cartes postales proviennent de collection privées. |
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