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Les vieux cartons de
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Ce serait un excellent sujet pour le baccalauréat ! Et cette citation reflète très bien le problème auquel a été confrontée la rotonde ferroviaire de Chambéry il y a quelques années en arrière.
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Dans mon ouvrage : "CHAMBÉRY, une gare, un dépôt, une histoire" qui est disponible sur le site, en version lecture ou en version imprimable personnalisée, vous découvrez l'évolution de la gare ainsi que celle du dépôt de Chambéry depuis son origine.
Le fruit de mes recherches se solde par de nombreux documents qui n'y ont pas trouvé place, limite de pagination oblige. Pour la rotonde de Chambéry, j'ai été obligé d'en disposer encore plus afin de bâtir un dossier solide qui prouvait l'intérêt de la faire protéger de la démolition et d'en assurer la conservation au titre du patrimoine industriel ferroviaire. Tout comme je l'ai fait pour la gare, je vous propose aujourd'hui de découvrir plus de documents au travers de mes quelques commentaires. Georges JENNY - 2011
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Le début de l'histoire, celle avec un grand H |
L'approbation des statuts de la nouvelle compagnie fait l'objet d'un décret impérial signé à Plombières, le 3 juillet 1857. C'est la création de la Compagnie de Chemin de Fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, Monsieur Paulin Talabot (1799-1885) en est le Directeur Général à partir de 1862 et jusqu'en 1882. 1- Le portrait médaillon de Monsieur Paulin TALABOT.
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2- La rotonde de Dijon a été édifiée
en 1850, à proximité de la gare. En général, se sont des rotondes d'un diamètre de 48-53 mètres avec 16 voies rayonnantes autour d'une plaque tournante de 14 mètres. Elles sont recouvertes d'une toiture de forme conique qui repose sur une charpente de bois. 3- Une rotonde Française sur le sol helvétique:
celle de Genève Cornavin, construite en 1857. |
Les nouvelles rotondes comprennent désormais une partie annulaire pour le remisage et le centre est recouvert par une coupole abritant la plaque tournante. Un atelier de réparation est accolé à la rotonde. 4- Au hasard, une rotonde type du PLM,
celle de Laroche datant de 1880. La charpente de la partie annulaire est en bois, elle repose d'un côté sur des piliers en pierre et de l'autre sur des poteaux en fonte ou l'on fixe aussi l'ossature de la charpente en fer de la coupole. C'est la cas pour la toute première rotonde construite au dépôt d'Ambérieu (photo 5). |
5- La première rotonde du dépôt d'Ambérieu date de 1856. Elle sera démolie en 1880 et remplacée par une plus grande de 80 mètres de diamètre. |
6- La rotonde de Carnoules a été construite en 1874 par le PLM. Retour en début de page |
7- La construction d'un grand triage près de l'agglomération Lyonnaise impose aussi celle d'un nouveau dépôt. Une vue de la rotonde de Grigny (Badan) édifiée en 1881. |
Elle repose toujours sur des piliers en pierre d'un côté et de l'autre, toujours sur des poteaux en fonte qui supportent aussi la charpente en fer de la coupole. C'est donc le cas pour celle du Teil. 8- La rotonde du Teil, construite en 1876.
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9- La célèbre « Etoile de Veynes » a nécessité l'implantation d'un grand dépôt dans la ville du même nom, avec une rotonde construite en 1885.
C'est donc l'unique cas pour la réalisation de la rotonde de Chambéry qui est l'objet de cet article. |
Par mesure d'économie (entretien, impôts) on procède au démontage des coupoles dans de très nombreux dépôts dans les années 20-25. Par miracle, la coupole de Veynes est épargnée (conditions météorologiques obligent) ainsi que celle de Chambéry (électrification en 1923). Malheureusement devenue inutile à partie de 1965 et laissée sans entretien depuis fort longtemps, la rotonde de Veynes s'est inexorablement dégradée au fil du temps. Elle est condamnée et détruite en 1971. 10- Dernière rotonde construite par le PLM: Chambéry, entre 1906 et 1910. |
11- Sous la rotonde de Laroche, une vue de la plaque tournante mue par un moteur à vapeur. |
12- L'aspect de la rotonde de Carnoules « décoiffée » à comparer avec la vue illustrant le paragraphe des rotondes de 59 mètres de diamètre. Retour en début de page |
13- Un portrait du Roi Victor Emmanuel II, souverain régnant sur le royaume de Piémont Sardaigne au moment des faits évoqués. |
Victor Emmanuel Le premier ministre de Victor Emmanuel II, le comte de Cavour, fervent défenseur de l'unité italienne, insiste sur la nécessité de relier par une voie ferrée le royaume de Sardaigne à la France (à Culoz) en perforant un tunnel sous le mont Fréjus. Avec l'aval du roi, il fonde le 14 mai 1853, la Sociétà della Ferrovia Vittorio Emanuele. La Société reçoit la concession pour 99 ans d'une voie de chemin de fer devant relier Chambéry (l'ancienne capitale des États Sardes) à Lyon, à Genève et Turin (nouvelle capitale) par le tunnel du Fréjus. Le 19 avril 1855, le Conseil Communal de la ville approuve l'acquisition définitive des terrains à La Boisse et sur les anciens marais de La Cassinaz. |
14- L'entête d'un document officiel de la Compagnie
de chemin de fer Victor Emmanuel. Dès l'origine, l'emplacement du dépôt des locomotives se trouve sensiblement au même endroit qu'aujourd'hui.
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15- Plan de la ville de Chambéry permettant de bien situer l'emplacement du dépôt des locomotives, il est situé sensiblement au même endroit que l'actuel.
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16- Le plan des installations du dépôt de Chambéry au temps du Victor Emmanuel. |
16bis- La seule photographie connue du dépôt à cette époque. Cette vue est prise en regardant du côté Aix, entre le bâtiment d'administration et celui du logement du Chef de dépôt. Retour en début de page |
17- Le plan des installations agrandies du dépôt de Chambéry par la Compagnie du PLM. |
C'est chose faite le 22 avril 1860 : la Savoie est devenue Française ! La compagnie Victor Emmanuel termine alors les travaux engagés et la compagnie du PLM récupère toutes les installations établies sur le sol savoyard. Un agrandissement du dépôt est proposé en 1880 avec la construction d'une remise annulaire en béton armé de 15 voies à la place de la remise des machines en feu. Le projet est approuvé le 8 avril 1882, mais revu à la baisse : plus question d'une remise annulaire. Édification, en bout des remises existantes, côté gare, d'une vaste remise rectangulaire triple de 8 voies couvertes pour l'entretien des nouvelles locomotives. 18- Le plan du nouveau dépôt des locomotives de Chambéry avec une rotonde à la place des anciennes remises.
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19- Une rotonde classique pour exemple, celle du Teil.
du dépôt de Chambéry
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20- Plan de la rotonde de Chambéry
avec son atelier annexe. de la future rotonde Avec ses 110 mètres de diamètre, la coupole va s'élever jusqu'à 34,20 mètres de hauteur. La partie annulaire mesure 27 mètres et le diamètre de la coupole est de 55 mètres. La surface couverte disponible représente alors 9 500 m2. Un pont tournant de 21 m permet le remisage des locomotives sur 36 voies rayonnantes prévues pour accueillir chacune 2 locomotives. Deux défis seront à relever par les concepteurs: avec les contraintes liées à l'emploi du fer sur de grandes pièces, comment concevoir la charpente métallique et vu la masse représentée, environ 650 tonnes, comment la faire tenir sans risque sur un terrain marécageux. Solutions adoptées: la charpente métallique sera entièrement articulée selon la technique de Gustave Eiffel et pour la stabilité de l'édifice, il sera employé la technique dite « des palais vénitiens » |
21- Une demi coupe de la coupole vue en plan. |
22- Une coupe sur les arcs et arbalétriers formant la coupole. |
23- Plan supérieur de la charpente métallique de la coupole. |
24- Coupe complète de la rotonde. |
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La reproduction des plans sont ceux qui était conservés dans « les archives mortes » de la Direction Régionale Alpes. Ils ont été consultés entre 1982 et 1983.
Les photos de construction de la rotonde proviennent des collections du Musée Savoisien de Chambéry.
Les photographies des dégâts à la rotonde proviennent du Services des Ouvrages d'Art de la SNCF Paris (confiées en 1976).
Les photos de restauration de la rotonde proviennent du Service Communication SNCF de Chambéry.
Quelques photographies et reproductions de cartes postales proviennent de collection privées. |
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