Les vieux cartons de

Exploitée par les chemins de fer économiques du Nord, cette ligne à voie métrique fut ouverte en 1892 jusqu'à Samoëns, le prolongement à Sixt n'intervint qu'après 1914. Longue de 49 Km, elle se déployait le long de la vallée du Giffre. Partant d'Annemasse à 430 m d'altitude, elle culminait à Sixt à 757 m. Deux antennes furent construites, permettant de rejoindre la vallée de l'Arve (ndlr). L'une de Bonne sur Menoge-Bonneville, l'autre de Saint-Jeoire à Marignier. Toutes deux disparurent avant 1939. Deux autres ne furent jamais achevées. Celle du Pont de Fillinges à Habère-Poche, qui aurait permis une desserte de la vallée verte, et celle de Taninges à Morzines.

Dès 1914, I'on envisage. l'électrification en 1500 volts, mais celle ci n'interviendra qu'en 1933. Le parc comprenait 7 motrices à bogies Alsthom-Hormes-et-Buire de 400 CV, 17 m de long, tarant 32 tonnes, et pouvant circuler à 70 km/h avec 3 remorques. Deux fourgons automoteurs de même caractéristique, et une petite automotrice de vérification de caténaires complétaient le parc traction. Le parc voyageurs quant à lui se composait de 21 remorques à bogies, dont 6 étaient obtenues par la transformation d'anciennes remorques à 2 essieux mises bout à bout. II existait également 3 voitures provenant des chemins de fer de la Haute-Saône. Côté marchandises, une centaine de wagons formaient le parc. A noter l'existence de 5 wagons porte-skis à 2 essieux.

Une douzaine de trains circulaient quotidiennement, effectuant le parcours entre 1 h 30 et 1 h 50. Avant la dernière guerre, les remorques des CEN empruntaient la ligne Annemasse. Moillesulaz du CGTE, permettant sans changement de relier Sixt à Genève. Ce service ne dura que quelques années, suite aux difficultés d'ordré technique, de circuler sur des voies type tramways. Les derniers trains circulèrent à la mi-mai 1959.